RANDONNE G. FAYARD le 19-20 septembre 2015
Après seulement 2 heures de route, arrivée le vendredi soir au Domaine de la Plagnette. Charmant petit logis champêtre auprès d’une étendue d’eau, à trois km de la sortie de l’autoroute. Impec, on va être bien.
Nous attendons les deux collègues pilotes qui viennent de Munster et de Colmar. Pour eux, ça fait un peu plus de route ! Finalement nous ne serons que quatre à rouler avec Greg, quasiment un cours particulier.
Étonnant, tout le monde se plaint qu’on ne peut pas rouler et quand s’offre une possibilité, y’a personne !
Le dîner fut excellent (niveau club 14), tout est fait maison. A table, Patrick et moi racontons (enjolivons, exagérons) nos exploits de vieux motards. Jacques et Salvatore ont participé eux aussi à la rando club 14 du mois d’avril et semblent impressionnés quand nous leur disons que nous avons roulé dans le groupe de Greg. Nos anecdotes sur La Sapinoise, La Ronde du Forez, La Ronde des Lacs, La Bihr adventure etc et notre sortie avec Laurent Malosse dans trois semaines finissent par les stresser à mort (y’a pourtant pas de quoi).
Nous nous hâtons de mettre les motos à l’abri dans des box (trop top) avant d’aller nous coucher. Jacques à une 300 Gas Gas racing et Salva une 250 Yam wr. Demain, ça va donner !
Samedi matin, rendez-vous à 8 h 30 avec Greg. La météo est fort maussade.En fait, nous aurons un peu de pluie mais rien de très important. Ça colle la poussière. Je prends quand même la veste.
Le dimanche sera moins humide et il commencera à faire beau lors de notre départ en fin d’après-midi !
Samedi et dimanche nous avons parcouru le même type de chemins que ceux du club 14. Du caillou, de la racine, de la montée et des descentes intéressantes. Du Forez, quoi ! Nos amis Alsaciens n’étaient pas particulièrement enchantés par les descentes vertigineuses dans les cailloux. A force de caler à chaque pierre et fatigué de kicker sans arrêt, Jacques finira les dernières descentes systématiquement en roue libre ! Quant à Salva il s’est
foulé une cheville le dimanche et terminera néanmoins le parcours en shuntant les dernières difficultés. Il a tout de même fait l’ensemble du parcours, c’est tout à son honneur car il a dû serrer les dents.
Et il a dû me maudire aussi lorsque Greg proposait plusieurs options :
« Il y a deux possibilités, soit on monte en face, ça devient très technique après le virage, ensuite on prend à gauche et il y a une autre portion sur quelques centaines de mètres, on s’attend en haut. Ou bien on passe à droite, c’est plus roulant. A vous de décider »
« On monte en face » disais-je systématiquement !
Greg se tournait alors vers les autres, interrogateur. Y’a jamais personne qu’à pipé, y’en a pas un qui s’est dégonflé (problème d’ego chez le mâle motard). A chaque fois on a pris le technique. J’en rigole encore.
Mais j’en ai chié grave. Je suis toujours passé, mais non sans mal. Je suis sûr que j’ai perdu plusieurs kilos pendant ces deux jours.
Patrick a fait du Patrick, du gros gaz le cul rivé sur la selle et faut que ça passe. D’ailleurs il a fini en slic !
Pour ma part, je ne vous ai pas encore dit, mais j’y viens,j’étrennais la nouvelle Beta pour une toute première sortie. Ce premier contact fut très positif. Je suis passé partout sans aide. J'en suis très fier! Ça m’a permis de me reposer un peu en attendant les potes et j'avoue que j'ai bien apprécié.
Ceci-dit, Greg n’a pas été trop méchant et a adapté les difficultés à notre modeste niveau (je l’ai vu passer les difficultés où on en chiait… sans commentaire).
La Beta passe partout avec beaucoup de facilité (c’est le pilote qui la freine).
En situation extrême elle est tellement légère que je peux la déplacer facilement pour la réinscrire dans une meilleure trace. Elle n'embarque jamais le pilote, donc je me fatigue moins. Que du bonheur.
Compte tenu de ma petite taille et de mon âge canonique, c'est la moto qu'il me fallait. J’en ai rêvé, Beta l’a fait !
Ceci dit, tout n'est pas parfait évidemment.
Les suspensions n'ont pas le niveau d'amortissement des WP de la Sherco (ni des Marzo et ohlins de la Nambot) qui absorbent bien mieux. La moto est de ce fait plus réactive, plus sautillante dans les cailloux. Elle est moins stable, faut la tenir et rester vigilant.
Le moteur manque de couple pour un 300. Il s'assoit dans les grandes montées et il faut tomber les rapports en conséquence.
Mais ces aspects négatifs sont mineurs par rapport à la facilité et l'efficacité globale.
J'ai cependant eu un petit souci avec le carter d'embrayage.
La pédale de frein a tapé un caillou et les dents de la pédale ont fait un trou dans le bas du carter. Nous avons rebouché à la pâte à froid et continué sans pb. C’est ballot, un carter tout neuf !
Maintenant c’est bon, elle est baptisée et qualifiée pour de nouvelles aventures !
Ce fut une super sortie. On s’est parfaitement entendus avec nos amis Alsaciens. Le logement fut parfait, la bouffe idem. Greg a été très à l’écoute, très cool et nous avons bien discuté, il a même donné quelques conseils. Il a été bien plus détendu et souriant qu’à la rando Club 14.
En plus ce n’est pas loin, faut y retourner…
Y’a pu qu’à tout nettoyer !
PS : j’apprendrai plus tard que Salva ne s’est pas foulé la cheville, mais il s’est fêlé un métatarse et déambule maintenant avec des béquilles. Aïe !
Marco
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