MECASPORT ENDURO 18

Un week-end à La BAJASSE

ou

Les neufs durs à moto

Près de la petite ville de Vieille Brioude en Haute-Loire, en un lieu stratégique qui a vu passer les grands du royaume de France depuis la nuit des temps, Odilon CHAMBON, Chanoine de la ville de Saint Julien de Brioude, fonde en 1150 une maladrerie (léproserie) au bord de la rivière Allier.

Le passage obligé des pèlerins, des colporteurs de toutes sortes, des courriers des rois et même des têtes couronnées va donner, pendant cinq siècles, une aura considérable tant à la léproserie qu'au Prieuré qui la jouxte.

De nos jours, l’imposante bâtisse, telle un impérissable vaisseau de pierre traversant le temps des hommes, innombrables mortels qui la contemplent au fil du temps, abrite un nouveau lieu de culte.

En effet, le restaurant « Le 1150 » propose des plats raffinés à base de spécialités auvergnates, élaborées avec de forts gouteux produits locaux de saison.

De plus, cinq adorables gîtes de charme, décorés avec goût et rénovés dans un style moderne-chic, s’offrent aux amoureux de la nature, désireux de prolonger le plaisir.

Le cadre magnifique vaut le détour tout autant que la cuisine !

C’est beau, c’est bon et l’accueil est chaleureux.

Bonjour Mélanie, bonjour Laurent.

Un vendredi de l’an 2018, au 18^ème soir du mois du muguet, neufs ambitieux motards investissent les lieux en ordre dispersé :

-          Un gars de Châteauroux, Éric (HVA 250 wr). Le Sanglier des Ardennes amoureux des anciennes mécaniques.

-          François (KTM 350) Le nain de Tours. Petit gabarit mais grand talent. Use moins de pneu avant que la moyenne !

Et une série d’iconoclastes en provenance de la région de Bourges :

-          Papa Yann (Gas Gas 300 Nambotin). Défonceur de racines traitresses (parfois ça rate).

-          Paul (Gas Gas 250). Un p’tit jeune qui débute, qui n’en veut et qui s’débrouille fort bien.

-          Un « gros mal fagoté » (il faut pour comprendre, avoir participé à certaines précédentes et mémorables randos), Ludo (KTM 450).

-          William (KTM 300). Le style et la classe mais ça fatigue à la longue.

-          Patrick Rekluse (YAM 250 wrf), alias Jecalepamaijetombekanmême.

-          De loin le plus exubérant en toute circonstance, Alex Jefépaleplein (KTM 350), un grand rappeur … de gomme arrière.

-          Et enfin, Marco j’fais s’que j’peux (Beta 300 XTrainer).

Après quelques bières nous passons à table.

Ce soir c’est Crumble de Fourme d’Ambert suivie de Tiramisu ou crème brulée à la verveine ou sorbets, arrosés de gouleyants  Bordeaux qui se laissent boire.

Ça commence bien et c’est pire encore les jours suivants ! Je vous raconte :

Samedi midi : Vite fait sur le pouce, au bord d’un lac. Enormes saucisses aux lentilles vertes du Puy cuites au vin rouge, accompagnées de crème froide, suivies de fromages locaux. Le tout délicatement servis par la charmante mamie MALOSSE et sa petite fille.

Samedi soir : Saumon en papillote à la verveine et ses petits légumes suivi d’une Truffade de pays au St Nectaire, salade verte.

Dimanche : Planche de charcuterie et pâté d’Auvergne, suivi de Suprême de pintade d'Auvergne aux trompettes de la mort.

Argh, j’en salive encore…

Ah oui au fait, nous avons profité du site pour faire un peu de moto sur notre temps libre.

Samedi, départ vers 10 h et retour à 17 h. Environ 132 km en 6 heures dans la musette.

Aujourd’hui, c’est Laurent MALOSSE (Yam 250 wrf), qui nous conduit.

Beau temps frais le matin. Quelques averses l’après-midi, habilement esquivées par notre guide émérite.

Des paysages fabuleux de châteaux, de rivières, de vieilles pierres, et de points de vues plus saisissants les uns que les autres. Le relief et l’altitude génèrent des perspectives de verdure à perte de vue. Ah ! La vue plongeante sur les méandres de l’allier !

Peu d’anecdotes motardes croustillantes car nous nous bonifions en vieillissant et tout le monde a tenu son rang. Beaucoup d’entraide, pas de casse et surtout pas de blessé. Tant mieux. Juste des articulations et des muscles légèrement chiffonnés.

Ah si, y’a juste un gars, certainement plus rusé que ses potes, qui a décidé seul en son âme et conscience, pour je n’imagine pas quelle obscure raison, après la pause de midi, de repartir sans faire le plein d’essence !

A votre avis, quelle en fut la conséquence ?

Tout simplement la panne sèche, plus d’essence, logique évidemment.

C’est alors que Saint Ludovic le bienveillant est apparu, émergeant d’un nuage de poussière, si bien qu’un transfert de l’onéreux liquide fut réalisé en un tournemain, sans perte ni retard. Un miracle !

On l’a bien attendu un peu, quand même !

On a bien râlé et chambré un peu, par principe !

Une bonne bouffe, une nuit de sommeil réparatrice, un substantiel petit déjeuner et demain nous repartirons de plus belle.

Ron piche…. Pfffuiuiuiuuu. Ron piheeueueueu. Pffffuiuiuiuiuu…..

Y’en a qui ronflent !

Dimanche, départ vers 9h 30 pour une arrivée pour le casse-croute vers 13h 30. Environ 60 km en 4 heures de moto dans les bottes.

Gaël (300 KTM), 27 ans, adepte de l’extrême, nous emmène visiter son jardin extraordinaire.

Temps magnifique, ensoleillé.

Après quelques km, la première côte nous surprend à froid et tourne en grand n’importe quoi. Des motos dans tous les sens. Ça jardine grave !

-          C’est quoi ces blaireaux ?  Sur qui suis-je tombé ? Doit penser Gaël.

Mais c’est un garçon poli et peu expansif. Il cachera ses émotions, n’éclatera jamais de rire ni ne se moquera.

Après cet échauffement, tout est rentré dans l’ordre et chacun a pu montrer l’étendue de son immense talent (j’exagère à peine). Même si ça fume un peu, parfois, sous les casques.

Voir les films et les photos. Vous serez édifiés.

Superbe grand beau week-end!

Est mémorable  ce qu’on apprécie:

Le soleil qui réchauffe et le vent qui rafraichit ;

L’eau, la terre, la pierre, l’arbre et la montagne, tout simplement la nature qui ravit ;

Ce lieu, ce moment, l’échange avec les amis.

Merci Laurent et Mélanie.

Le bonheur fut là-bas, tout à l’heure.

Mais il faut rentrer maintenant.

Je ne doute pas que nous reviendrons.

Marco.

Nota : Bonjour à Greg, si quelqu’un le croise.