MECASPORT ENDURO 18

MECASPORT ENDURO 18

PAYS GENTIANE LES 26 ET 27 MAI 2017

Pays Gentiane Moto Tour à Riom-Es-Montagne les 26 et 27 mai 2017 

Patrick, Fernand et moi sommes arrivés jeudi soir pour découvrir notre gite au camping de Riom-Es-Montagne. A 10 € la nuit, il ne faut pas hésiter. En fait nous avons tout de même hésité… à réserver la nuit du samedi en plus, pour rentrer dimanche peinard, après la fête au village. 

En effet, à l'occasion de la deuxième édition du Pays Gentiane Moto Tour, le Moto club des Gentianes organise un concert avec le groupe les Naufragés, à 21 heures au parking du stade du Pré Bijou. Cela ne s’invente pas ! 

Vendredi matin, rendez-vous au parking du stade du Pré Bijou pour le petit déjeuner à 8h. 

Après le briefing, on part quand on veut à partir de 9h. Nous avons largement le temps. En fait, nous aurons toujours largement le temps pendant tout le week-end. Cette rando est super cool à tous points de vue… 

Ce matin le fléchage est jaune. 

Départ vers 9 h donc, pour la première petite boucle de 30 km effectuée d’une traite sans problème majeur. Et pour cause nous avons torché le tour en 1 h 15 max. Ah si, j’ai failli oublier : au tout début de la section, aux premiers tours de roue dans la terre, une pierre ronde et lisse (même pas une grosse) fait rebondir ma roue avant et génère un léger coup de gaz intempestif ! Gloups, c’est que ça tourne à gauche et en face il y a le ravin. Je saute sur les freins et paf… la moto par terre ! 

- Quel imbécile ! Ça commence bien ! 

Bon, il n’y a que mon égo qui en a pris un coup, vite oublié. 

Lors de cette petite mise en jambe, nous avons copiné avec un ancien jeune, un peu bedonnant mais pas pourri. Il a fait 2 fois la GLC dans le temps (dans un temps que les plus jeunes ne doivent pas connaitre). Il roule propre l’animal avec sa Free Ride 4 temps (et un pneu Trial à l’arrière) ! 

Du coup nous repartons à quatre, pour une deuxième boucle, que nous avons terminée Fernand et moi, en 45 mn cette fois. Pour être honnête, je dois préciser que nous avons raté une petite portion, la seule côte technique qui se présentait dans les premiers kms. Nous étions peut être un peu perturbés après une belle figure acrobatique digne des « démons croustillants de la saleté » (Crusty Demons of Dirt pour les connaisseurs). 

Nous roulons tous les 4 en file indienne. La free ride devant, Patrick qui colle au cul (l’amour des KTM sans doute), Fernand et moi. Un sous-bois, un chemin de terre bien large, quelques roches et des racines affleurantes, aucune difficulté apparente. Le rythme est correct, sans plus. RAS donc. Soudain, l’arrière de la moto de Fernand est attirée vers le ciel ou repoussée par le sol (voire les deux, je ne sais pas trop). Toujours est-il que le système composé de Fernand et la Beta, en équilibre instable sur la roue avant, réussit à franchir quelques mètres (bien) jusqu’à une confrontation fortuite avec un arbre (pas bien). La moto s’arrête là tandis que Fernand, les jambes en l’air, continue sa trajectoire jusqu’à ce que la distance entre lui et le sol devienne nulle (mathématiquement, nous avons affaire à une parabole à vitesse initiale horizontale non-nulle, physiquement ça se finit toujours par terre). Rien de grave, pas de blessé. 

Nous repartons derrière les collègues qui n’ont rien vu du spectacle. Tant pis pour eux ! 

C’est donc là que nous avons perdu Patrick, notre nouveau copain et raté la petite côtiasse. Nous ne les reverrons pas jusqu’à l’arrivée. Pas grave, nous n’allons pas refaire la boucle une troisième fois. Et comme ça nous sommes en avance pour le casse-croute ! 

Du coup ce matin, nous avons fait 60 km en tout. 

Coq au vin et pâtes à midi, avec les incontournables spécialités locales, charcuterie et fromages. Va y’avoir de l’adhérence. 

Vendredi après-midi, Patrick est pressé de partir, nous n’attendons pas notre nouveau pote (un problème de bottes). Départ à 13h 30 pour la boucle de l’après-midi de 66 km. Le fléchage est rouge cette fois. 

La première partie est très (trop ?) roulante. Nous passons sur les hauts plateaux ou les paysages sont magnifiques, mais les chemins sont larges et ça avionne dans la gravette. Ça tourne parfois limite après quelques freinages approximatifs. Bon, la deuxième partie est plus technique dans les sous-bois. Ça plait mieux à Patrick. Je ne me rappelle plus exactement, mais il me semble que nous sommes arrivés vers 16 h. 

C’est tôt. 

En conséquence, Patrick informe le gentil organisateur de la distance un peu courte et du manque de difficulté compte tenu du potentiel de la région. Celui-ci bienveillant, propose de nous emmener sur un autre spot pour combler notre temps libre. Je calme le jeu en précisant que cela suffira pour aujourd’hui compte tenu de notre âge avancé. 

De la discussion nait une proposition du Big Boss qui peut nous organiser une rando pour un groupe entre 5 et 15 personnes sur un week-end dans la région. Nous prenons sa carte pour en discuter avec les enduristes émérites du Mécasport Enduro 18. 

Il nous reste à préparer les motos pour demain et nous mettre propre pour le dîner. Au boulot. 

Quelques bières en ville ou cette fois, les commerces sont ouverts ! 

Ce soir le dîner est prévu à 8 h. En fait à 8 h 30… plutôt 9 h. Allez, à 9 h 30 l’aligot est prêt. Il a été préparé devant nous, à la perceuse ( ! ) puis à la batte de bois, à l’huile de coude. Les mecs sont au boulot pendant que les femmes sont à l’apéro et contemplent. La société évolue… … …sans qu’on s’en rende compte ! 

Aligot, saucisse artisanale, fromages et tarte au citron sont au menu. 

Au fait, il y a aussi de la musique. Ce soir le DJ est branché années 80. Puis dodo au gite à 500 m…. 

Samedi matin, il y a un peu plus de participants. De nouvelles motos d’enduro arrivent. 

Même procédure que la veille. Départ à 9h. Le fléchage est bleu. 

Cette fois la boucle correspond un peu plus à nos habitudes, du sous-bois, des cailloux, des racines, de la côtiasse et des descentes. C’est plus technique, mais pas difficile et toujours aussi beau. 

Ceci dit, la matinée nous a gratifiés de 2 anecdotes : 

Fernand est devant moi. Sortant d’un chemin étroit en légère descente, nous devons prendre un petit bout de route dégradée sur la gauche, pratiquement dans l’axe. A l’intersection, je vois mon Fernand qui saute de la moto en marche, vole au-dessus de la route, tête la première et disparait derrière la route, dans la déclivité qui borde l’autre côté. Ou qu’il est ? Je ne vois plus que la roue avant de la Beta qui dépasse le dessus de la route. Inquiet, je ralentis pour m’arrêter auprès de sa moto et éventuellement secourir l’infortuné. Et non, paf ! Ma moto se dérobe sous moi et je passe par-dessus le guidon, comme une merde dans les gravillons. La même que Fernand au ralenti ! Rien de grave j’étais presque à l’arrêt. Et je comprends la mésaventure de Fernand. 3 troncs sciés et déposés à l’horizontale, dépassent à gauche sur le chemin, à hauteur du guidon, au niveau de l’intersection. Ils sont cachés par la végétation. Un agriculteur qui a vu la scène vient à notre secours. Plus de peur que de mal. Fernand semble quand même un peu secoué car il mettra un peu de temps à remonter la pente (au sens propre) et redresser la moto. Pour ma part j’y laisse une visière de casque. Fait chier, mon casque n’est plus aussi neuf qu’avant ! 

Avant de partir, le prévenant autochtone et moi enlevons les feuilles pour rendre les troncs visibles. C’est dangereux ce truc ! 

Plus tard, plus loin, je suis devant et ouvre la piste. Arrivant à une intersection nous devons traverser une large route nationale. Je ralentis, un coup d’œil à gauche, un coup d’œil à droite. Je vois une voiture en approche du côté droit. Je freine pour la laisser passer et ressens un léger choc mou, une légère poussée venant de l’arrière. Bah un maladroit, non maitre de son véhicule aura buté dans ma roue arrière. La voiture passe, je traverse et vérifie que les potes suivent avant de continuer. Et je vois mon Fernand les 4 fers en l’air en train de relever la moto. J’apprendrai plus tard qu’il m’est rentré dedans et que sa moto s’est retrouvée à l’horizontale, sa roue avant encastrée entre ma roue arrière et mon garde boue, son garde boue avant plié en 8. Etonnant, je n’ai quasiment rien senti ! Mort de rire ! Fait fort le Fernand ce week-end ! 

Nous avons parcouru 60 km ce matin et profitons de la pause pour faire un dernier plein. 

Fernand a un doute et vérifie la pression du pneu avant (asseyez-vous avant de lire la suite) : 

3 kg/cm2 ! ! ! 

Si, si, vous avez bien lu, trois bars (3 kilogrammes par centimètre carré) de pression à l’avant ! Et il se plaint d’un manque de tenue de l’avant dans les cailloux. J’y crois pas ! ! ! Alors là je dis « Monsieur » ! Respect ! Si vous avez besoin d’une prépa enduro sérieuse sur votre moto de compétition, je connais un expert international ! Adressez-vous à: Fernand Lourenço Optimized Parts (le FLOP). 

A ben je pense que ça va aller un poil mieux cet après-midi. 

A midi il y a une entrée fraîcheur, des fromages et des fayots. Drôle d’idée les mogettes, c’est sûr qu’on va mettre du gaz, mais risque d’y avoir des gaz (déjà qu’en temps normal…) ! 

Nous partageons le repas avec un ancien jeune, pilotant un 250 TTR hors d’âge. Son fils participe aussi à la rando et projette de faire le Touquet. La discussion s’engage et chacun enjolive ses exploits 

passés. Certains plus que d’autres, mais là n’est pas la question. Le fils roule avec un cousin éloigné ( ? ), en fait un gamin qui habite la région et qui envoie du lourd à moto (Gas gas en Olhins) parait-il. 

Ils nous proposent de partir avec eux. Patrick est enchanté, moi plus modéré. Bah, nous verrons bien. 

D’autre part, le jeune en Gasgas peut lui aussi nous promener dans les chemins de sa région si on lui demande. Ce sera indubitablement moins cher mais… faut voir. On va jauger, puis en parler aux enduristes émérites du Mécasport Enduro 18. 

Samedi après-midi, à 13 h 30 pétante, départ sous la chaleur écrasante. Nous sommes quasi les premiers à partir. 

Un petit peu de route pour sortir du village avant d’attaquer un premier chemin forestier qui serpente dans la montagne. De la terre sombre, des petits cailloux et quelques racines, rien de difficile. Un virage à gauche, un virage à droite, ça zigzague autour des arbres, ça grimpe et ça roule à bon rythme, nous sommes au frais, sympa. Patrick est devant avec les gamins. Fernand est devant moi et nous enroulons du câble, peinard. 

D’un coup ça tourne à droite et hop, mon Fernand nous fait une sortie de piste ! Le problème est que dans les forêts il y a toujours quelques arbres mal rangés. Et paf dans l’arbre qui n’a pas bougé d’un millimètre, j’ai vérifié. Pas de bobo ! Le temps de remonter sur la piste, de repartir, nos amis sont loin et nous ne les reverrons pas (et pour cause ! mais attendez un peu, y’a du suspens). 

Je reste derrière Fernand pour veiller au grain. Faudrait pas qu’il gaufre comme ça tous les 500 m, on ne va pas s’en sortir ! 

Mais non, plus de problème. En fait c’est moi qui en ferai encore une petite, roue avant coincée entre deux troncs couchés au sol en diagonale. La roue avant a glissé, longé le plus petit jusqu’à buter dans le gros et paf, arrivée en butée, je tends la jambe droite, mais pas de sol sous la semelle (un grand classique). Le temps de sauter. Plus qu’à ramasser la brèle ! Et c’est reparti… 

A la faveur de quelques erreurs d’itinéraire, je perds Fernand de vue. Le fléchage est un peu juste parfois, mais on ne s’égare jamais complètement. Du fait, je continue le reste de la boucle en roulant seul. Je me trompe quelques fois mais retrouve toujours le chemin. Je ne sais pas où sont passés les pilotes mais je n’ai pas été emmerdé. Je n’ai vu que 2 quads et un SSv, j’ai dépassé 3 à 4 motos au max et peu ou pas de trace au sol. Bizarre et pas rassurant, mais il y a toujours des flèches blanches. 

C’est donc que je suis sur le bon chemin. 

En fait tout c’est super bien passé. 

Encore une jolie boucle comme on les aime. Même genre que le matin et même ordre de grandeur pour la distance, soit 63 km. Ce qui me fait arriver à 15 h 15. 

Ou sont passés Patrick et Fernand ? 

En attendant j’entame la conversation avec le seul enduriste présent. Il roule en Beta 300 RR (qui a un peu vécue) et il se change avant de partir. Il est content de lui, comme moi il est passé partout sans se bloquer nulle part même si parfois c’était juste. Ça fait plaisir. 

Fernand arrive quelques minutes plus tard : 

- Patrick est déjà rendu au gite ! 

Effectivement il discute, les pieds nus ( ! ), avec une dame en fauteuil. 

Il nous raconte ses aventures : 

- Je n’ai fait que la moitié de la boucle. Les gamins roulaient comme des avions mais se sont souvent trompés de chemin. Ils m’ont fait faire une descente vertigineuse après laquelle nous avons dû franchir un gué. Il y avait beaucoup d’eau et j’ai calé au milieu. J’ai posé le pied mais il a glissé sur les pierres au fond de la rivière et la moto s’est couchée lentement. Je n’ai pas pu la retenir. Nous avons vidé le moteur et il est reparti. Je suis ensuite rentré par le chemin le plus court. 

- Pourquoi t’as pas de chaussures ? 

- Je suis rentré dans le gite par le velux et j’ai enlevé mes bottes. Mes pompes sont dans la voiture. Je n’ai pas les clés. 

- Et ben ! Va y’en avoir des trucs à raconter… 

Nota hors rando : Dimanche vers 17 h, Patrick en est à sa 5éme vidange. La mayonnaise a bien pris ! 

Le Pays Gentiane Moto Tour à Riom-Es-Montagne est une belle balade, bien organisée, dans de magnifiques paysages. 

Peu de participants en catégorie moto enduros, environ une trentaine de pilotes. A peu près autant de quads et SSV. Il y a aussi une rando pour motos de routes en parallèle. 

Sous le soleil tout est plus beau et il faut reconnaitre que nous avons bénéficié d’une météo idéale. Le soleil a tapé fort sur les cafetières, mais dans les sous-bois cela reste supportable et nous n’avons pas trop souffert de la poussière. De plus la rando est très accessible et comme on n’a pas poussé les motos, les 26-27°C étaient tout à fait supportables. 

Je recommande cette ballade pour les randonneurs. En fait pour ceux qui ne sont pas des purs allumés du franchissement et qui cherchent à passer un bon week-end de moto avec les potes, dans de beaux paysages, sans stress. 

 

Marco

 

 



05/06/2017
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